Utica espère que Québec ne freinera pas l’industrie des hydrocarbures

« Nous croyons qu’interdire et mettre une croix sur les projets de production de gaz naturel représenterait une erreur stratégique extrêmement importante pour le Québec. »

C’est ce qu’indique l’entreprise Ressources Utica alors que le gouvernement Legault a affirmé récemment étudier les impacts juridiques d’un rachat des permis en vigueur. En parallèle, le Parti québécois entend déposer un projet de loi au cours de l’automne pour interdire l’industrie des hydrocarbures au Québec.

Utica, qui possède Galt près de Gaspé, croit plutôt que le gouvernement du Québec devrait plutôt s’inspirer de la Caisse de dépôt et placement du Québec qui la semaine dernière maintenir ses actifs dans l’industrie gazière, une énergie cruciale de la transition énergétique et de la lutte aux changements climatiques.

L’entreprise précise que les prix du gaz naturel à l’échelle mondiale s’envolent et l’Europe connaît une crise énergétique sans précédent qui force même certains pays à redémarrer des centrales au charbon. Cette situation est rendue nécessaire en raison de l’incapacité de plusieurs pays européens de profiter de réserves de gaz naturel stratégiques comme celles que nous avons sous nos pieds.

Ressources Utica rappelle qu’un des principaux objectifs de la législation québécoise sur le pétrole et gaz vise à produire localement une partie des importantes ressources pétrolières et gazières que le Québec importe présentement afin de répondre à nos besoins de consommation., ajoutant que des centaines de millions de dollars ont été investis pour prouver la présence des ressources gazières et pétrolières dans le sous-sol québécois. Ces investissements ont notamment permis de découvrir au Québec un des plus importants gisements gaziers en Amérique du Nord, soit les Shales d’Utica.

La pétrolière affirme que ce gisement compte des réserves récupérables qui pourraient combler la demande du Québec pendant plus de 100 ans et sa valeur est de plusieurs centaines de milliards de dollars, tel que démontré dans le rapport de la Commission géologique du Canada.

Elle conclut que remplacer le gaz naturel importé par du gaz naturel local aurait notamment des conséquences positives sur la réduction globale des gaz à effet de serre.

La direction d’Utica n’a pas retourné nos appels pour préciser sa pensée à la suite d’un communiqué émis la semaine dernière.