Quai d’hivernage : Grande-Rivière montre son impatience

Le maire de Grande-Rivière est en colère alors que c’est le pratiquement le retour à la case départ dans le dossier du parc d’hivernage pour bateaux alors que Québec tente toujours de convaincre Ottawa.

La communauté des pêches et la Ville demandent depuis quatre ans une grue portique de 60 tonnes dans le parc industriel, un projet estimé à 2 millions $.

Le milieu est prêt à injecter 500 000 $ alors que les gouvernements ont payé 100 % des infrastructures ailleurs, rappelle le maire, Gino Cyr, qui a eu beaucoup d’échanges avec le cabinet du ministre des Pêches du Québec.

Selon le maire, tout a été mis en place pour que le projet avance en gardant en tête la protection des pêcheurs alors qu’un plan B est en préparation en attendant sa réalisation.

« Ce n’est pas normal qu’avec une valeur de débarquement de 36 millions $ qu’on est encore sur une discussion à savoir c’est quel programme qui peut financer l’infrastructure. Je ne veux pas savoir c’est quel programme. S’il n’y a pas de programmes, prenez le Fonds des pêches », lance le maire.  

Pendant ce temps, le ministre québécois responsable des Pêches avait réclamé en avril en marge de l’annonce concernant le Carrefour de l’innovation des pêches qu’Ottawa agisse dans ce dossier. Depuis, André Lamontagne tente de convaincre le gouvernement fédéral de modifier les règles administratives du Fonds des pêches pour financer la grue portique.

Le programme souligne favoriser l’innovation et souvent, selon lui, ça passe par des plus gros bateaux.

« C’est sûr que c’est une infrastructure. Un parc à bateaux avec une grue portique, c’est essentiel pour le développement de tout ça », souligne le ministre.  

Selon M. Lamontagne, la ministre fédérale Bernadette Jordan comprend l’importance du projet et propose le programme des ports pour petits bateaux, ce qui ne fonctionne pas, selon Québec.

« On a le Fonds des pêches du Québec qui est un programme conjoint entre le fédéral et le Québec et qui est déjà financé. On pense que cette infrastructure est vraiment de soutien pour toute cette innovation-là. »

Seulement 7 des 42 millions $ du fonds ont été utilisés, selon un relevé présenté par Pêches et Océans Canada, en date du 1er mai.

« On a demandé au fédéral de se rasseoir et de voir ce qu’on peut faire », conclut le ministre.