La surprise est totale pour le Regroupement des organismes communautaires de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine alors que le quatrième plan de lutte à la pauvreté se fait attendre et la mesure transitoire est loin de répondre aux besoins.
Les Alliances pour la solidarité recevront 2,3 millions $ cette année de la part de Québec pour l’ensemble de la province alors que la région recevait en moyenne près de 2 millions $ à elle-seule à chaque année depuis trois ans.
« On se demande comment les actions qu’on finançait vont continuer de l’être », laisse tomber la coordonnatrice du ROCGÎM, Geneviève Giguère.
Plusieurs groupes communautaires et des partenaires comptaient sur l’argent de l’Alliance pour leur montage financier.
« De voir tout ce monde s’affaiblir pendant qu’on réfléchit au quatrième plan de lutte, j’ose espérer que ce n’est pas le plan de match de la ministre Rouleau [Chantal, ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire] », ajoute Mme Giguère.
« Je m’attends au prochain budget à ce que minimalement, on reconduise ce qui était dans les cartons dans les trois dernières années. On ne peut pas fragiliser un tissu social qui veut prendre soin du monde car on veut réfléchir pendant un an. Ça n’a pas de sens », affirme la coordonnatrice qui espère que sa voix sera entendue par le milieu politique.
Jusqu’à maintenant, le fonds a permis de créer plusieurs projets en sécurité et autonomie alimentaire, pour soutenir les femmes, les familles, les aînés, les personnes avec des problèmes de santé mentale ou des groupes dédiés au logement.
Le financement du milieu communautaire est un combat perpétuel pour obtenir sa juste part des choses.
« Il y a au-moins 75 % de nos membres qui ne sont pas consolidés et 100 % de nos membres qui en auraient besoin de plus. On ne lâche pas ce morceau. De l’argent comme de l’Alliance qui arrive auprès d’organisations qui ne sont pas consolidées, ça a un impact important. Il ne faut pas nous affaiblir », répète Mme Giguère.