Manifestation des agents correctionnels devant la prison de New Carlisle

Étant sans contrat de travail depuis plus d’un an, des agents correctionnels ont manifesté lundi matin devant le centre de détention de New Carlisle.

Les travailleurs, affiliés à la CSN, dénoncent la lenteur des négociations et exigent davantage de reconnaissance de Québec dans les discussions pour le renouvellement de la convention collective.

La rémunération et le manque de main d’œuvre sont les principaux enjeux.

« La réalité c’est que présentement, les agents correctionnels fédéraux gagnent 20 % de plus que les agents correctionnels provinciaux et les gens quittent vers le fédéral pour avoir une meilleure rémunération », explique le président du syndicat, Mathieu Lavoie.

Selon le syndicat, il manque 400 agents correctionnels.

« Le gouvernement joue à l’autruche et quand on parle des prisons, on essaie d’oublier que ça existe alors qu’on est une pièce maitresse du système judiciaire où les gens sont confiés pour protéger la société », souligne le syndicaliste.

L’enjeu de la santé et de la sécurité est une préoccupation alors que le centre de détention de New Carlisle est l’un des deux établissements les plus vétustes au Québec.

« Ça ne fait pas partie de la convention collective, mais c’est un enjeu qui est abordé tout de même », explique M. Lavoie alors que le centre a été happé l’hiver dernier par la COVID-19.

La convention collective est échue depuis le 30 mars 2020. D’autres moyens de pression sont à venir au niveau régional, mais aussi au niveau national.

Le syndicat, qui n’a pas le droit de grève, représente les 35 agents de Percé et les 50 de New Carlisle.