Lien inter-rive Minganie-Gaspésie | La confirmation d’Anticosti à l’UNESCO tombe à point

Havre-Saint-Pierre veut relancer le lien inter-rive Minganie-Gaspésie (photo: porthsp.ca)

Deux jours après l’annonce du classement de l’île d’Anticosti au patrimoine mondial de l’UNESCO, la question du désenclavement du site permet d’appuyer le projet de traversier qui relierait Havre-Saint-Pierre, l’Île d’Anticosti et Rivière-au-Renard.

Le port de Havre-Saint-Pierre sur la Côte-Nord croit que le moment est propice pour que le projet puisse avancer : « La nomination à l’UNESCO c’est comme du bonbon pour nous », indique en entrevue pour Macotenord.com, la directrice du port Odessa Thériault.

L’idée fait l’unanimité en Minganie depuis 30 ans pour créer une nouvelle route maritime qui fera une boucle touristique, et a été officiellement relancée à l’automne 2022. « C’est une suite logique de l’annonce de l’UNESCO. Toutes les conditions sont maintenant réunies pour que nous puissions aller de l’avant avec ce projet aussi structurant que nécessaire », affirme Mme Thériault.

Les promoteurs du projet croient que le classement à l’UNESCO sera un accélérateur pour le lien maritime. «Tout le monde aurait à y gagner » ajoute la directrice du port de Havre-St-Pierre qui espère que le gouvernement va en faire une priorité.

Ça va prendre du temps

Si Anticosti peut être un accélérateur dans le processus, on ne croit cependant pas au miracle. Depuis la relance officielle du projet il y a un an beaucoup d’étapes ont été franchies mais tout n’est pas gagné.

De nombreuses personnalités politiques, économiques et du milieu ont appuyé la démarche. Les promoteurs ont rencontré à plusieurs reprises le gouvernement du Québec

Une étude d’impact couvrant les volets touristique, économique et social du lien maritime pourrait débuter incessamment, ce qui sera aussi une étape importante.

Mais pour l’instant, il n’y a pas eu d’engagement direct de Québec. « Le financement du gouvernement c’est ce qu’on attend pour mettre tout ça en branle », affirme Odessa Thériault.

Rappelons que la desserte prévue serait en opération au moins 160 jours par année, de juin à novembre. Un navire de type roulier pourrait assurer la desserte accueillant jusqu’à 350 passagers, entre 55 et 65 voitures et entre 10 et 15 camions pour le transport des marchandises.