Les producteurs gaspésiens doivent jeter des sous-produits du lait

Les producteurs gaspésiens à jeter des sous-produits laitiers alors qu’un conflit de travail paralyse l’usine de transformation laitière d’Agropur à Granby depuis maintenant un mois.  

Le porte-parole régional des Producteurs de lait du Québec, Normand Barriault, doit faire ce malheureux constat alors que l’organisation nationale demande aux deux parties de s’entendre.

« Lorsqu’on fait du beurre, il y a un petit lait qui reste qui s’appelle du lait de babeurre. Ce sous-produit est disposé pour favoriser l’utilisation de meilleurs ingrédients », explique M. Barriault.  

Le babeurre est utilisé notamment pour faire des croissants, une ressource précieuse pour les boulangeries et pâtisseries qui peinent déjà à trouver ce produit.

Les producteurs perdent des revenus au moment où les coûts de production ont fortement augmenté.   

« Il va falloir regarder un genre de partenariat transformateurs-producteurs-gouvernements pour voir à un genre de plan ou une usine qui serait là en réserve lorsqu’il y a un problème avec un transformateur », suggère M. Barriault pour éviter de devoir « perdre » de la production dans le futur.

Heureusement, tout n’est pas noir pour les agriculteurs alors que la production de foin dépasse les attentes jusqu’à maintenant dans la région.

Normand Barriault constate que la saison est exceptionnellement bonne alors que le mélange de beau temps et de précipitation est propice à la croissance.

« Habituellement, on fait quelque 2000 rouleaux en tout. Actuellement, on a 2300 rouleaux et il en reste encore à faire. C’est une année record, mais avec des conditions extrêmement difficiles pour faire du foin de qualité », mentionne le producteur laitier.

La deuxième coupe promet d’être aussi bonne.

Quant aux semis, ceux faits très tôt sont perdus en raison des pluies et les dernières ont été faites le 1er juillet.

« Ça va dépendre de la saison automnale. D’après moi, il devrait se rendre à terme avec les conditions climatiques que nous avons jusqu’à maintenant. Il n’y a rien de certain », prédit M. Barriault.