Les députés libéraux fédéraux concluent un caucus de trois jours en Gaspésie

L’inflation sera une des préoccupations des députés libéraux fédéraux québécois qui ont tenu trois jours de rencontre sur la Côte-de-Gaspé et dans Rocher-Percé cette semaine afin de préparer la rentrée parlementaire à Ottawa.

La députée d’Outremont aux Communes, Rachel Bendayan, entend les préoccupations des Québécois qui voient, dit-elle, leur panier d’épicerie augmenter et constatent l’incertitude sur la scène internationale.

L’élue assure que son gouvernement aura un plan comme il a répondu présent durant la pandémie de la COVID-19.

« On va mettre la même énergie. On a un plan qui contient des mesures concrètes pour rendre la vie plus abordable. C’est important. On doit donner confiance aux Québécois et aux Canadiens que nous sommes là et nous sommes prêts », explique Mme Bendayan.

À travers des visites comme l’usine LM Wind Power de Gaspé, chez Nergica, la rencontre des élus comme celle de Percé, Cathy Poirier, qui a parlé notamment de logement ou une visite au Cercle des fermières de Val-d’Espoir, pas moins de sept ministres se sont rendus au Colloque annuel du secteur des pêches jeudi à Rivière-au-Renard.

La députée-ministre Diane Lebouthillier, qui était heureuse de recevoir le caucus en Gaspésie, constate que certaines pêches du secteur composent avec des difficultés.

« On veut le regarder avec les gens du milieu de façon globale pour trouver des solutions afin de se projeter vers le futur », explique la députée de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine.

L’occasion était trop belle pour l’élue de dénoncer une fois de plus les propos du chef bloquiste Yves-François Blanchet, qui a parlé d’une pêche au calmar afin de permettre aux pêcheurs pélagiques de pouvoir réaliser des revenus.

« J’ai rencontré des associations de pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine. Je leur ai demandé si le calmar allait sauver les îles. Tout le monde s’est mis à rire. J’encourage fortement M. Blanchet – notre capitaine calmar – d’aller chercher l’information avant de s’adresser à la population », lance Mme Lebouthillier.

Sur la main-d’œuvre étrangère temporaire autant dans le secteur des pêches ou de l’agriculture, la ministre de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, se dit consciente de la pénurie de travailleurs non seulement dans ces secteurs, mais aussi ailleurs.

Mme Bibeau soutient que des modifications ont déjà été faites, mais d’autres mesures sont à venir.

« On est sur le point, j’espère cet hiver, de dévoiler la modernisation de nos programmes de travailleurs étrangers temporaires », dit Mme Bibeau.

Un reproche souvent fait par les entreprises est le manque de flexibilité qui leur permettrait de partager de la main-d’œuvre temporaire.

« Ça fait partie de ce qu’on regarde avec beaucoup d’ouverture. Il faut s’assurer de la protection des travailleurs tout en comblant la pénurie. On a entendu ce message de transférer des travailleurs entre les entreprises agricoles, de tourisme et de pêches. C’est un volet qu’on regarde en ce moment », répond la ministre.

Sur les 800 millions $ de retombées économiques du secteur des pêches dans Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine, la députée Lebouthillier note que du travail doit se poursuivre pour améliorer les infrastructures comme les quais.

« J’ai des contacts réguliers avec les acteurs et il y a des défis avec des associations portuaires avec des bénévoles qui sont épuisés. On va continuer d’avancer pour avoir de bonnes infrastructures et avec les partenaires, comment on peut faire les choses autrement », explique la députée qui ne compromet pas sur des sommes qui pourraient être incluses dans le prochain budget fédéral.

En marge du point de presse, des élus gaspésiens mentionnent avoir obtenu de l’aide de Développement économique Canada pour la réalisation de leurs projets, mais une des conditions est de les compléter avant le 31 mars prochain.

Dans un contexte de pénurie où il est difficile de trouver des entrepreneurs, de la main-d’œuvre ou encore les matériaux nécessaires à la construction, la ministre responsable de Développement économique Canada pour le Québec, Pascale Saint-Onge, est consciente de cet enjeu.

« C’est un enjeu qu’on entend partout au Québec et en Gaspésie. On est conscient qu’il y a des retards pour plusieurs projets et qu’il pourrait être difficile de rencontrer les délais. C’est une discussion qu’on va avoir la semaine prochaine dans le cadre de la retraite du cabinet et les discussions pour le prochain budget », assure Mme Saint-Onge.