Les changements climatiques auront peu d’impact sur la production d’énergie éolienne

Une étude révèle que les changements climatiques n’auront pas d’impacts significatifs sur la production d’énergie éolienne pour les prochaines décennies en Amérique du Nord.

Le document dévoilé mercredi a été réalisé par Nergica de Gaspé, en collaboration avec Ouranos et Hydro-Québec.

Pour limiter l’impact des changements climatiques, la réduction de consommation de charbon, de pétrole et de gaz naturel, l’éolien est dans la mire pour ralentir les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité d’ici 2050 alors que la Régie de l’énergie calcule que la production d’énergie doit augmenter de 47 % d’ici le milieu du siècle.

« On est dans une situation où on sait qu’on aura besoin de plus d’énergie et réduire l’utilisation des énergies fossiles. Est-ce que les énergies renouvelables qu’on utilise aujourd’hui vont demeurer performantes ? C’est dans ce contexte que notre projet s’inscrit », mentionne la chargée de projet en recherche et innovation de Nergica, Marylis Clément.

Le Canada opère des éoliennes dans un climat froid et la chercheuse voulait évaluer l’impact des changements climatiques sur les vents et le givre.

« Les résultats obtenus indiquent que les changements climatiques n’auront pas d’impacts significatifs sur la production des éoliennes au Canada. Il n’y a pas de réels changements de production au cours des prochaines décennies. Notre étude vient confirmer que l’éolien demeure un choix stratégique », ajoute Mme Clément alors que Québec veut commander quelque 4000 mégawatts de ce type d’énergie au cours des prochaines années.

Les 20 dernières années serviront de témoin pour mesurer l’évolution des changements climatiques sur la production des éoliennes sur les prochaines décennies.

La vélocité des vents et la moyenne de la température prévues dans le futur n’auront pas d’impacts significatifs sur la production.

« On n’a pas trouvé un endroit au Canada où il y aurait une augmentation ou une diminution de production. Par contre, au niveau des événements de givre, il y a certains endroits où on a une diminution de givre. En climat froid, le givre, c’est une perte financière pour les opérateurs de parcs. Des régions sur le bord des océans connaîtront une saison de givre un peu plus courte. Ça aura un impact sur l’entretien des éoliennes », soutient la chercheuse qui ajoute que la production ne sera pas meilleure malgré tout.

« On vise à aider l’ensemble de l’industrie éolienne dans l’ensemble de la filière. On veut s’assurer que ces gens aient le plus d’informations possibles en mains pour faire une bonne planification et une bonne fiabilité de leurs technologies. On veut aussi que les décideurs puissent mieux mesurer les risques liés aux changements climatiques », affirme Mme Clément.