Le ministère de la Culture ralentit le développement de la rue commerciale de Percé

Percé attend toujours après Québec pour pouvoir procéder au lotissement de la future rue commerciale au cœur du site patrimonial et permettre ainsi la vente de terrains.

Le projet avait été présenté à la population en octobre 2020 et le printemps 2023 devait être le moment où la construction serait lancée.

Un premier facteur expliquant le délai qui est de faire de cette rue une artère plus écologique est l’étude pour trouver la recette d’asphalte composée notamment de plastique souple recyclé qui a pris un peu plus de temps que prévu.

« Mais la vraie raison, c’est que présentement, on est en attente du ministère de la Culture et du Patrimoine pour le lotissement de tout cet environnement-là. Ça fait aujourd’hui 28 mois que la demande initiale a été déposée au ministère de la Culture. Ça fait plus de deux ans qu’on attend. On ne peut pas vendre de terrains. On a des promesses d’achat-vente avec deux propriétaires, mais on ne peut pas signer les actes de ventes tant que les lotissements ne sont pas existants », déplore la mairesse Cathy Poirier qui trouve le délai très long.

Puisque le projet se trouve sur un site patrimonial, Québec doit autoriser toute modification impliquant ce secteur historique de Percé.

« Ça provoque des échéanciers qui retardent dans nos prévisions. On prévoit faire la première phase cet automne pour les infrastructures souterraines. On espère aller en appel d’offres avant l’automne qui pourrait être suivi l’année prochaine avec le pavage avec de l’asphalte contenant du plastique recyclé », avance la mairesse.

Interpellé sur ce long délai, le député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix, admet que 28 mois, c’est trop long.

« On est sur le dossier et quelques autres pour la question de l’arrondissement. On essaie de favoriser un traitement plus rapide des dossiers qui touchent ce secteur particulier de la Ville de Percé. On est à pied d’œuvre sur ce dossier », exprime le député caquiste adjoint gouvernemental de la ministre responsable de la région.

« L’objectif, c’est d’être au rendez-vous pour faire en sorte d’aller de l’avant et on fait le nécessaire pour accélérer la prise de décision », ajoute M. Sainte-Croix.

Au total, six terrains sont en vente sur la rue du Piedmont, reliant la route 132 au Géoparc de Percé. Ce délai de Québec refroidit les acheteurs.

« Est-ce que c’est le fait qu’ils ne sont pas lotis? Le fait que les travaux ne sont pas commencés ? Les gens ne peuvent pas concevoir que ces terrains sont en vente. À partir du moment où il y aura de la construction, ça va attirer les acheteurs. Il y a eu plusieurs questions adressées à la Ville, mais il n’y a pas d’urgence car les travaux ne peuvent être faits pour l’instant. On pense que lorsque la construction va débuter, je pense que ça va attirer les futurs promoteurs », espère la mairesse.

Selon Mme Poirier, 2024 sera l’année de développement pour la rue.