La nouvelle convention de gestion du rail de la Société du chemin de fer de la Gaspésie annoncée dans le budget Girard

Une surprise inattendue attendait la Société du chemin de fer de la Gaspésie dans le budget Girard déposé mardi à Québec.

L’organisme qui négociait depuis quelques mois le renouvellement de l’entente de gestion du rail a vu son mandat prolongé par une ligne dans le document budgétaire.

« Celle-là, je vous dirais qu’on ne l’attendait pas dans le budget. Notre convention finit le 31 mars. Ça amène des enjeux. On avait de bons signes du ministère des Transports. La négociation allait bien. On est très agréablement surpris de voir une ligne dans le budget citant cette convention-là à la hauteur des demandes qu’on avait », explique le président de la société, Éric Dubé.

L’enveloppe sera de 21 millions $ pour les cinq prochaines années afin de faire l’entretien, le service et le développement des affaires, dans le cadre des opérations du rail.

Cette enveloppe s’ajoute à celle de 19 millions $ conclue l’automne dernier afin d’accélérer la mise en service du rail vers Gaspé.

« Ce sont deux bonnes nouvelles en six mois pour la Société du chemin de fer parce qu’on parle de 40 millions $ pour les prochaines années qui seront investis pour faire des travaux et continuer de faire l’exploitation », dit fièrement le président.

Québec maintient la réfection du rail dans le Plan québécois des infrastructures.

Jusqu’à maintenant, Québec a dépensé 104 millions $ sur les deux premiers tronçons Matapédia-Caplan et Caplan-Port-Daniel-Gascons.

Sur ce segment 2, 63,9 millions $ ont été investis ; 16,6 millions $ sont inscrits pour l’année 2023-2024 et 16,6 millions $ pour les neuf années suivantes pour un total de 99 millions $.

Sur le tronçon 1, Québec a dépensé 39,2 millions $ pour remettre le rail à niveau ; 8,2 millions $ sont prévus cette année et 7 millions $ pour compléter pour un total de 54,5 millions $.

Aucune date ni budget n’est toujours avancé pour le tronçon entre Port-Daniel-Gascons et Gaspé, toujours en phase planification.

« On s’y attendait, tant que le ministère n’a pas fini l’évaluation. Au moins, dans le PQI, c’est indiqué que c’est en évaluation. C’est une bonne nouvelle. Au moins, pour le deuxième tronçon jusqu’à Port-Daniel, les sommes apparaissent au PQI. Les appels d’offres lancés cette année sont dans le document. La mise en service sera en 2024. Quand on regarde ça, la volonté du gouvernement est toujours présente. C’est aussi rassurant pour la suite des choses », analyse M. Dubé qui espérait voir un indice pour la réfection jusqu’à Gaspé.

« Ça aurait été le fun d’avoir une belle surprise. Je m’attends à des annonces. C’est un grand enjeu. Les investissements seront majeurs. Je peux comprendre que le ministère avec les défis qu’il y a sur le troisième tronçon pour le remettre en service prenne son temps pour arriver avec une date réaliste et réalisable. Dans la saga des huit dernières années, on a souvent reproché au gouvernement qu’en donnant une date, ça créer des attentes et des frustrations lorsqu’elle n’est pas atteinte », philosophe M. Dubé.

Le président se base sur la méthode utilisée pour fixer les travaux et les dates pour le deuxième tronçon.

« C’est pratiquement un sans-faute. Tout ce qui a été mis dans l’échéancier se fait dans l’horizon de 30 jours. Lorsque les appels d’offres ont été inscrits à un moment, ça sort. Je souhaite que le même scénario se reproduise pour le troisième tronçon », évoque M. Dubé.

Québec a budgété jusqu’à maintenant 235 millions $ pour la réfection complète du rail. Ottawa a aussi promis 46 millions $ pour le troisième tronçon.