La FQM veut une régionalisation de la gestion de la forêt

La Fédération québécoise des municipalités suggère de régionaliser la gestion des forêts au Québec.

C’est l’élément phare du cinquième forum annuel du Regroupement des communautés forestières de la FQM.

« Il faut régionaliser les prises de décision dans les bureaux régionaux. Il faut que les fonctionnaires n’aient pas les mains liées avec du mur à mur. Il faut régionaliser les prises de position et faire des aménagements spécifiques aux régions. On s’entend que la Gaspésie, ce n’est pas l’Outaouais et que l’Abitibi n’est pas l’Estrie. Il faut aussi impliquer la communauté pour aller chercher l’acceptabilité sociale », illustre le président du Regroupement des communautés forestières et préfet de la MRC de la Haute-Gaspésie, Guy Bernatchez.

À ses yeux, des décisions prises par les régions seraient « un plus » pour la pérennisation des activités forestières et l’occupation du territoire.

À travers les enjeux de main-d’œuvre, le renouvellement du régime forestier et la technologie, la protection du caribou a aussi été abordée par les quelque 200 élus et acteurs de l’industrie forestière.

Sur ce point, M. Bernatchez rappelle la forêt compte des millions d’hectares sur les terres publiques.

« Il y a de la place pour tout le monde. Il y a de la place pour la faune, la valorisation forestière, les ZEC, les réserves, la chasse, la pêche, les activités récréotouristiques. Il faut se parler et trouver des moyens de bien marier tout ça ensemble et de faire de notre territoire un exemple mondial d’utilisation », affirme M. Bernatchez qui a confiance de trouver un juste équilibre.

« Dans le cas du caribou, une espèce emblématique, il y a moyen de trouver des solutions et de faire en sorte que les contrecoups ne soient pas trop négatifs pour les communautés et les régions ressources », ajoute-t-il.

Sur les revendications des autochtones du bois sur les terres publiques, le canal de communication doit devenir une priorité.

« De travailler en équipe avec les communautés autochtones de partout sur le territoire sera important pour la suite des choses. En Gaspésie, avec la sortie du chef Martin [John, chef de Gesgapegiag], ce qu’on comprend, c’est qu’il est d’accord avec l’aménagement forestier. Il veut plus de volume. Je vois ça d’un bon œil. S’il est d’accord avec l’aménagement forestier écoresponsable, on a quelqu’un qui peut nous aider à avancer dans le processus pour faire en sorte qu’on ait toujours des volumes pour approvisionner nos usines », souligne M. Bernatchez dans l’objectif où les communautés forestières pourront en bénéficier.

Récemment, la Nation micmac avait dénoncé le manque de consultation et le manque de considération les demandes de Gesgapegiag. La Première nation souhaitait obtenir davantage de volume pour créer de l’emploi et n’exclut aucune action pour parvenir à ses fins, dont aller couper le bois.

La FQM veut que la forêt revienne à l’avant-plan des préoccupations de Québec.

« On peut faire partie de la solution des changements climatiques avec la captation de carbone et les éléments que l’on connaît par rapport à la forêt », suggère M. Bernatchez.