Jean-François Kacou quitte la direction de la Ville de Percé

En fonction depuis juillet 2019, le directeur général de la Ville de Percé quittera son poste le 10 février prochain.

Jean-François Kacou entend poursuivre de nouveaux projets et défis professionnels, mais il demeure discret pour la suite des choses.

« Percé restera toujours dans mon cœur », lance spontanément M. Kacou en entrevue.

« Ce sont des projets personnels. Il y a une nouvelle dimension dans ma vie personnelle et éventuellement, de nouveaux défis professionnels. J’ai bien réfléchi et j’ai décidé de passer à un autre chapitre de ma vie », ajoute-t-il.

Parmi les projets qui lui viennent à l’esprit dans son bilan : la création de l’école de permaculture et d’agriculture de Val-d’Espoir où tout est partie de la communauté.

« Le monde y croit quand tu arrives avec des idées concrètes », mentionne au passage le directeur général.

La future rue commerciale vers le Géoparc de Percé est aussi parmi ses faits d’armes, notamment l’idée de créer de l’asphalte avec des plastiques souples difficiles à récupérer autrement.

« On sait qu’on peut faire disparaître du plastique définitivement dans nos routes, sans que ça pollue et sans faire de microplastique. C’est une vraie innovation pour le Québec et les infrastructures municipales », explique fièrement M. Kacou.

La création du parc Rivière Émeraude et le projet d’Espace culturel et de congrès sont aussi dans son bilan.

Mais l’élément qui marquera l’imaginaire des gens est la création de la redevance touristique.

« C’est une révolution au Québec. Ça a dépassé Percé. Ça touche les Îles-de-la-Madeleine. Montréal a regardé pour une table de concertation là-dessus. On a eu des appels pour savoir comment on pourrait implanter la redevance. On a eu à s’adresser à l’UMQ lors de leur dernier congrès en 2022. C’est formidable ce que Percé a fait en moins de quatre ans en révolution municipale », explique le directeur.

Mais il aurait aimé avoir le jugement sur la légalité de la redevance touristique avant de quitter son poste.

Des opposants ont contesté les 17 et 18 janvier son application devant le tribunal. La décision est attendue au cours des prochains mois.

« Ce qui me réconforte, c’est qu’après le procès, je suis vraiment confiant par la plaidoirie de notre avocat. Mais je l’étais déjà avant quand les Îles-de-la-Madeleine ont adopté le règlement pendant qu’on était en contestation judiciaire. C’est parce qu’ils le savent que c’est un droit municipal accordé par la loi québécoise », mentionne M. Kacou.

« J’aurais bien aimé envoyer le communiqué de presse pour dire qu’on a gagné. Mais on a déjà gagné puisque la révolution est lancée », ajoute-t-il.

M. Kacou finit par indiquer qu’il avait un plan de match personnel à court terme, et éventuellement professionnel, « mais je ne veux pas en parler pour l’instant ».