Inflation, transport, logement : dans la mire des manifestations du 1er mai en Gaspésie

Les travailleurs du secteur public ont manifesté lundi à cinq endroits en Gaspésie dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs.

Sous le thème « On ne profite pas de l’inflation, nous ! », les rassemblements ont regroupé des personnes à Cap-Chat, Carleton-sur-Mer, Gaspé, Grande-Rivière et Paspébiac.

« Actuellement, c’est très difficile pour les travailleurs. Ce n’est pas vrai que nos augmentations salariales viennent tout couvrir l’inflation. En Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, quand on regarde le logement, la nourriture, les transports, ce sont des éléments qui nous touchent passablement », explique la présidente du Syndicat des travailleurs de l’éducation de l’Est du Québec, Anne Bernier, qui manifestait devant le Cégep de la Gaspésie et des Îles, campus de Gaspé.

Québec offre aux travailleurs du secteur public 9 % pour les cinq prochaines années.

« Sachant bien que l’inflation est beaucoup plus élevée, il faudra que le gouvernement comprenne que notre pouvoir d’achat puisse être minimalement ce que nous avions et même l’augmenter. Ce serait nécessaire », lance la syndicaliste.

Les syndicats de la CSN, de la CSQ et de l’APTS se sont mobilisés pour marquer le pas et dénoncent que Québec ne fait rien pour contenir la crise du logement qui perdure depuis plusieurs années et qui rend l’accès au logement de plus en plus difficile.

La coalition dénonce aussi les grandes chaînes d’alimentation qui profitent de l’inflation pour générer des profits faramineux et les impacts négatifs importants et multiples pour une grande partie de la population de la hausse du coût de la vie.

À Gaspé, les manifestants n’étaient pas nombreux, tout au plus une quinzaine.

« Ce qui est important, ce n’est pas le nombre. On sait que le monde est là avec nous. Par contre, de mobiliser, de sortir, ça demande du temps et montre la lourdeur de ce que les gens peuvent vivre », commente Mme Bernier.