
Je ne suis pas un grand fan des VUS de tout acabit, surtout de ceux dont les dimensions s’approchent davantage des autobus scolaires que des voitures ordinaires. Le cas du Venue de Hyundai, qui se qualifie lui-même de Véhicule utilitaire sport, est différent.
Collaboration William Bouchard, Journaliste automobile
Différent d’une part parce que ses dimensions sont définitivement plus raisonnables. Et différent aussi parce qu’il est vendu dans une fourchette de prix qui le rend accessible à quiconque a besoin d’un petit véhicule pratique, mais qui ne veut pas s’embarrasser d’une hypothèque pour y parvenir.
En gros, si le Venue a des qualités et des défauts – n’en avons-nous pas tous – il a aussi une personnalité et une mission qui le différencie des autres, en devenant un choix intelligent pour ceux et celle qui ont des besoins de mobilité rationnelle.
Une silhouette amusante
Il est vrai que le Venue est de petite taille. Du haut de ses 1,5 mètre de hauteur, et à peine 4 mètres de longueur, il n’a rien de ces mastodontes qui ont envahi les routes. Au contraire, il reprend exactement là où Hyundai a laissé en abandonnant la sous-compacte Accent, mais en offrant une vision un peu plus élevée.
La bonne nouvelle, c’est que cette silhouette, charmante par ailleurs, est un avantage évident face à la berline, proposant notamment un espace de chargement un tantinet plus grand et plus pratique. Évidemment, on ne transporte pas des valises à la tonne, mais le coffre du Venue présente une capacité maximale de 902 litres une fois les sièges abaissés.

Cet espace a été plus que largement suffisant pour nous permettre nos commissions de la semaine, et d’avoir abondamment d’espace pour embarquer des amis sur le siège arrière. Amis qui, par ailleurs, n’ont pas trop souffert du manque de dégagement qui, bien que limité, est dans la très bonne moyenne de la catégorie.
Il est vrai que j’aurais apprécié une puissance un peu plus impressionnante. Moi qui ne suis vraiment pas un fou du volant, j’avoue que 121 chevaux et 113 livres-pied de couple du 4 cylindres 1,6 litre m’ont un peu laissé sur ma faim. Et puisque ce genre de nouvelle ne vient jamais seul, la transmission à variation continue qui équipe le modèle ne rend pas les choses plus faciles.
L’absence de rouage intégral vient aussi un peu ternir les qualités de ce véhicule pour des conditions extra-urbaines. Mais tout ceci n’a qu’une importance relative quand on analyse le Venue pour sa véritable personnalité : un véhicule d’entrée de gamme, pas trop dispendieux, et conçu pour la ville. Dans ce créneau, il est quand même difficile à battre.

Car en matière de maniabilité, le Hyundai Venue n’a rien à se reprocher. Il se faufile avec aisance dans les stationnements étroits, et même sa caméra de recul offre une bonne qualité d’image et de précision, ce qui n’est pas toujours le cas dans cette catégorie.
Ajoutez à cela un système multimédia correct, sans être exceptionnel, et une insonorisation suffisante, et vous aurez un Hyundai Venue tout à fait raisonnable, et qui constitue une entrée dans la famille Hyundai qui mérite une certaine considération.
En matière de prix, le Venue n’est pas exactement gratuit, mais avec une version Ultimate au décor intérieur plus recherché se détaille 27 000$ incluant frais et transport. Ce qui, dans un monde où les véhicules affichent des factures surdimensionnées, demeure tout de même raisonnable. Et le mot raisonnable sur une facture, on aime toujours!
Dans la balado
Une émission remplie d’information. L’essai du Hyundai Venue est évidemment en vedette, tout comme celui de l’Alfa Romeo Giulia Estrema, une surprenante italienne. On parle aussi du Mazda CX-90 6 cylindres, ainsi que de la contribution de Porsche au monde de l’art contemporain.