Harcèlement et intimidation : les élus gaspésiens relativement épargnés

Phénomène plus présent dans les grands centres, les élus municipaux de la Gaspésie affirment que l’intimidation et le harcèlement sur les réseaux sociaux sont des phénomènes isolés dans la région.

Un seul cas notoire est évoqué : le maire de Carleton-sur-Mer, Mathieu Lapointe, a dû composer avec une situation difficile à la fin de l’hiver dernier.

« C’était assez intense. On a eu des menaces de mort – moi-même et d’autres membres de l’administration municipales – mais c’est un événement isolé », explique le maire.  

L’individu, Jean-François Boudreau, 45 ans, avait été arrêté le 4 mars dernier après avoir tenu les policiers en haleine. Il faisait face à sept chefs dont un pour menaces de mort contre le maire. Il était aussi accusé de harcèlement criminel et possession d’armes dans un dessein dangereux. Il avait été jugé non-criminellement responsable de ses actes pour troubles mentaux.

Son homologue de New Richmond, Éric Dubé, n’a jamais été visé personnellement.

« On est des gens enracinés dans nos milieux. On est très bien connu. On ne vit pas ce que les grandes villes vivent », avance M. Dubé.  

Le maire de Gaspé et président de l’Union des municipalités du Québec, Daniel Côté, a subi des attaques l’an dernier.

« Ça arrive qu’il y a de l’intimidation qui se fait sur les médias sociaux. Je l’ai vécu dans la saga des plages il y a un an et demi », explique le maire alors qu’il tentait de freiner les débordements massifs survenus sur des sites en 2020 alors que des individus ne respectaient pas l’environnement en campant illégalement sur ces endroits.

Malgré tout, le phénomène est rarissime.

« En Gaspésie, en général, ça se passe bien. Je pense que ça fait partie de toute la résilience gaspésienne », croit-il.