Grande-Rivière : négociation difficile entre les travailleurs syndiqués et la Ville

Les négociations sont difficiles entre le Syndicat des employés municipaux de Grande-Rivière affilié à la CSN et la Ville, au point où les syndiqués se sont dotés à l’unanimité d’un mandat de moyens de pression.

Toutefois, la grève est exclue à ce moment-ci afin de tenter de renouveler la convention collective échue depuis le 31 décembre 2021.

Selon le syndicat, les demandes ont été déposées à l’employeur le 24 mai 2022, mais depuis, les négociations avancent peu sur l’ensemble des points de la convention collective.

« La partie patronale est fermée surtout aux demandes financières. Il n’y a pas beaucoup d’ouverture pour les négociations », soutient le président du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière, Dave Couture.

Des séances de négociation ont été annulées à la dernière minute par la Ville.

« C’est un peu de manque de préparation et de sérieux de leur côté », commente le président.

La Ville a tout de même accordé une augmentation de 2 % pour tenir compte de l’impact de l’inflation mais les syndiqués réclament l’équivalent de l’inflation pour 2022.

« On ne demande pas la fin du monde. On aimerait que ça se règle rapidement », lance M. Couture.

Un comité de mobilisation est créé pour déterminer les moyens de pression à venir.   

« C’est un processus de négociations. Chacun apporte ses éléments. Ce que je peux vous dire, c’est qu’on prend au sérieux la démarche », soutient le maire, Gino Cyr.

« Si l’offre est présentée dans sa globalité, je peux vous dire que ce qui est sur la table est comparable et même plus avantageux que certaines municipalités ou entreprises privées. Mais il faut aussi tenir compte de la capacité de payer des citoyens », ajoute le maire.

Des négociations sont prévues la semaine prochaine et deux autres dates sont réservées en juin.
« Ce qui entraine un ralentissement à ce que je perçois, on dirait qu’il y a des lignes directrices syndicales pour forcer à incérer certains éléments. Ce n’est pas nécessairement des demandes des employés, mais on dirait que c’est la centrale qui veut mettre des conditions plus provinciales pour les entrer dans la convention. Selon moi, c’est ce qui cause un peu de délai », soutient M. Cyr.

« Ce n’est pas tout à fait vrai. On se fie sur les autres municipalités et on essaie d’amener des conditions de travail équitables pour les employés municipaux au Québec. Chaque municipalité a ses réalités et au final, on travaille tous de la même manière. C’est sûr que ça se ressemble un peu », réplique M. Couture.