Grande-Rivière enfin propriétaire du parc industriel

Il aura fallu 36 ans avant que Grande-Rivière ne deviennent finalement propriétaire du parc industriel qui appartient au Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Québec versera 4,7 millions $ afin de mettre à niveau les infrastructures.

Il ne reste que quelques détails administratifs à compléter qui feront en sorte que la transaction sera finalisée en septembre.

Le ministre André Lamontagne s’est déplacé pour l’occasion à Grande-Rivière lundi avant-midi. Il n’était pas peu fier d’annoncer enfin l’issue de cette longue revendication.

« Je ne peux pas me perdre en conjoncture, mais parfois, pour faire une transaction, il faut que chacune des parties veuillent que la transaction se fasse à des conditions qui vont être capables de s’entendre. Ce n’était pas arrivé avant qu’on arrive au gouvernement », mentionne le ministre.  

L’argent de Québec servira à mettre à niveau l’émissaire, la station de pompage et l’alimentation électrique.

« Ce sont des sommes réalistes pour mettre à niveau ces équipements », ajoute le ministre, ce que confirme le maire de Grande-Rivière, Gino Cyr.

« Dans les 4,7 millions $, il y a une contingence qui a été mise de l’avant avec un pourcentage. Il y a des évaluations qui ont été faites par des firmes de génie. Il ne faut pas attendre cinq ans pour faire les travaux. Tout le monde est de bonne volonté », note l’élu qui avait pris cet engagement de terminer le dossier lors de son premier mandat en 2017.

« C’est un début. Ça va nous permettre d’avoir des projets d’expansion économique. Ça ne pouvait se faire sans la sécession des terrains », souligne le maire.

« C’est un tout, comme un casse-tête. L’annonce du Carrefour de l’innovation, les antennes universitaires, le début de la municipalisation du parc permettent aux entreprises de prendre de l’expansion et le gros morceau derrière ça est la Zone d’économie bleue », ajoute l’élu.

Il ne manque que la grue portique pour compléter le dossier. Le maire soutient que le dossier est au niveau politique.
« Le parc d’hivernage de bateau fait partie d’un des cinq enjeux. Dans les zones d’innovation, pour les projets porteurs, il y a moyen d’aller chercher des sommes », dit le maire.

Mais le ministre Lamontagne maintient que le dossier doit passer par le Fonds des pêches d’Ottawa.

« Je ne peux pas imaginer aller de l’avant là-dedans sans un engagement du gouvernement fédéral. Ils sont juste à regarder ce qu’on vient de faire : 22 millions $ qu’on vient d’investir. Il faut qu’ils prennent acte de ça. Je croyais vraiment que le Fonds des pêches était un levier extraordinaire pour le faire. Aux dernières nouvelles, ils n’avaient pas cette vision », commente le ministre qui dit qu’en bout de piste, il faut que le projet aboutisse.

Le parc industriel de Grande-Rivière est important, alors qu’il s’agit du troisième port de pêche sur les 89 au Québec pour la valeur et le volume des débarquements effectués en 2021.

Plus tard, le ministre s’est rendu à Sainte-Anne-des-Monts pour injecter 3,7 millions $ au musée Exploramer pour lui permettre de bonifier l’expérience offerte aux visiteurs. Cette contribution gouvernementale est issue du Programme d’aide à la relance de l’industrie touristique.

Le soutien accordé permettra à Exploramer d’améliorer son offre de service grâce à de nouveaux aménagements.

« C’est vraiment pour augmenter l’attraction et la capacité muséale du site. C’est une très bonne nouvelle pour les gens qui vont aller là pour en apprendre davantage sur toutes les questions d’éducation par rapport à la nutrition et les produits de la mer », mentionne M. Lamontagne.

Au surplus, Exploramer reçoit également un soutien financier de 376 000 $ du ministère de la Culture et des Communications pour le renouvellement de son expérience muséale.

Enfin, le ministre a annoncé plus de 2,6 millions $ pour soutenir sept projets liés au secteur des pêches commerciales et de la transformation de produits marins dans la région.

Les aides financières octroyées contribueront directement au développement d’entreprises de transformation de produits marins et d’organismes soutenant l’industrie des pêches.

Unipêche M.D.M de Paspébiac reçoit l’aide la plus importante, soit 1 million $ pour la modernisation de l’usine actuelle et l’acquisition d’équipements.

Lelièvre, Lelièvre, Lemoignan obtient 486 075 $ pour l’automatisation des opérations de transformation des produits crus et cuits.

E.Gagnon et Fils et Marché Blais reçoivent environ 250 000 $ chacun pour diverses améliorations.

Le Bureau d’accréditation des pêcheurs et des aides-pêcheurs du Québec se voit remettre 115 000$ pour l’amélioration du traitement des demandes d’accréditation et le Regroupement des pêcheurs professionnels du Sud de la Gaspésie obtient 100 000 $ pour l’amélioration de la traçabilité avec l’identification du homard gaspésien pour la saison 2022.