
La députée de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine et ministre des Pêches n’avait pas de bonnes nouvelles à annoncer aux travailleurs de Marinard qui n’ont pu se qualifier à l’assurance emploi à la suite de la fermeture abrupte de l’usine le 1er septembre.
Faisant le point sur la situation inquiétante de la crevette dans un point de presse, Diane Lebouthillier a expliqué que les discussions se poursuivront dimanche avec son homologue québécois, André Lamontagne, à Montréal, et son adjoint gouvernemental aux pêches et député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix.
« J’ai eu des discussions cette semaine avec les gens du syndicat, j’ai parlé avec Daniel Côté, le maire de Gaspé, je rencontre le ministre Lamontagne et le ministre Boissonnault et j’ai même cette semaine pu en informer le premier ministre. Le travail se fait, ce que je demande aux gens, c’est d’être patient, mais on travaille à trouver des solutions », souligne la députée ministre.
Questionnée à savoir si les gens auront quelque chose la semaine prochaine, la réponse fut catégorique : « Non ! ».
Pendant ce temps, les relevés scientifiques multi-espèces sont terminés il y a deux semaines afin de déterminer les biomasses.
La rencontre avec les pairs pour exposer les données devraient se faire à la fin octobre.
« Dans cette revue, on revoit le modèle pour voir dans quelle mesure quelle serait les captures possibles. C’est basé sur les données les plus récentes. On va prendre toutes les meilleures informations possibles pour faire des recommandations », explique le directeur pour le Québec de Pêches et Océans Canada, Sylvain Vézina.
« Des discussions auront lieu par la suite avec les gens de la capture et de la transformation pour prendre les meilleures décisions possibles », ajoute la ministre.
« Pour moi, la décision se prendra le plus rapidement possible pour ne pas laisser les gens dans l’inquiétude. On travaille très fort pour avoir les données le plus rapidement possible. Idéalement, ce serait de prendre la décision au plus tard en janvier 2024 », poursuit Mme Lebouthillier.
Sur le turbot, les quotas avaient été accordés pour 2023 et 2024.
Devant la quasi absence du poisson cette année dans les eaux, une réflexion sera faite pour déterminer ce que sera la suite l’an prochain.
« S’il y a des décisions qui devront être révisés, on va attendre les données scientifiques. Le secteur des pêches a besoin de travailler de façon plus étroite pour avoir les données », souligne la ministre.
Toutefois, l’analyse se fera une fois la saison de pêche terminée.
« C’est une situation qui était un peu surprenante pour tout le monde », souligne M. Vézina.