Ottawa effectuera des travaux au phare de Cap-des-Rosiers dans les prochaines semaines avec l’objectif d’une réouverture du monument patrimonial au printemps prochain.
La députée-ministre de Gaspésie-Les-Îles-de-la-Madeleine et ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière, Diane Lebouthillier, a fait cette annonce mercredi midi dans une déclaration écrite.
« Après avoir mené une inspection approfondie de la structure du phare en août et effectué une analyse détaillée des problèmes de moisissures en septembre, le MPO est maintenant prêt à passer à la prochaine étape. J’ai donc le plaisir de vous annoncer qu’à partir de cette semaine, des processus d’appel d’offres seront lancés afin de sélectionner les entreprises qui se chargeront de débuter des travaux de réparation le plus rapidement possible », indique la note de la ministre.
« Le MPO est pleinement engagé à agir de manière diligente, et ces travaux se dérouleront dans les mois à venir. D’ici là, je peux vous assurer que le MPO déploiera tous les efforts possibles pour terminer ces travaux en vue de procéder à une réouverture du phare d’ici la prochaine saison touristique », poursuit Mme Lebouthillier.
Le MPO fournira plus de détails dans les prochains jours sur le processus d’appels d’offres et les travaux à venir.
« On parle d’une première phase de travaux qui viendrait sécuriser l’infrastructure. L’objectif est de rouvrir aux visiteurs l’été prochain. Tout ce qui est moisissure puisse être tassé, sécuriser l’infrastructure pour que ce soit sécuritaire pour les touristes. Rien n’est garanti », réagit le maire de Gaspé, Daniel Côté qui a parlé avec le MPO mercredi après-midi.
« Je présume qu’après une phase 1, il pourrait un avoir une phase 2, 3 et 4 jusqu’à une restauration complète et j’espère, ultimement, un transfert à Parcs Canada qui a pour mission d’entretenir le patrimoine canadien », poursuit le maire qui entend maintenir la pression.
« Collectivement, on a bien fait de maintenir la pression. Il ne faudra pas baisser cette pression. Il y aura des travaux de sécurisation. Ce n’est pas la première fois qu’on voit ça. Chaque fois qu’on a baissé la pression, tout le monde a oublié de faire les travaux de longue haleine. Cette fois, on doit maintenir la pression. Il n’est pas question de voir ce phare le plus haut au pays, des plus patrimoniaux être laissé à l’abandon », avertit M. Côté.
La présidente par intérim du Site historique maritime du phare de Cap-des-Rosiers, a aussi l’impression qu’il s’agit d’une première phase de travaux.
« On est satisfait. Le comité a travaillé fort pour avoir des travaux qui s’effectuent pour que le phare continue d’être visiter par des milliers de personnes chaque été. On est content d’avoir cette nouvelle aujourd’hui », indique Marie-Hélène Malenfant.
« Je me croise les doigts pour qu’on ait une réfection complète. Je pense que ce sera par étapes. Ce serait génial d’avoir une réfection complète », poursuit-elle.
Cependant, il est trop tôt pour penser à une prochaine saison.
« Ça va dépendre des travaux qui seront effectués. Est-ce qu’ils seront effectués à temps ? Est-ce que ça va faire en sorte que ça va aider le phare ? On espère, sauf qu’il n’y a rien de sûr à 100 %, ni pour nous, ni pour eux », affirme avec prudence Mme Malenfant.
L’infrastructure a été fermée au public le 13 juillet et un sous-contractant avait été mandaté dès l’aube pour installer une clôture autour de ce symbole du patrimoine canadien.
Une visite des lieux par les autorités de Pêches et Océans Canada le 20 juin avait permis de constater une détérioration de l’infrastructure par rapport aux études précédentes et comme la sécurité des visiteurs pouvait être compromise, la décision était tombée le 12 juillet à la suite d’une conférence téléphonique avec les gens du Site historique.
Le ministère a réalisé une inspection de la structure les 15 et 16 août derniers, tandis qu’une autre sur l’analyse des moisissures a eu lieu les 11 et 12 septembre.
Les rapports complets ne sont pas disponibles pour le moment.
Ce n’est pas la première fois que le phare est fermé en raison de ses problèmes structuraux.
En 2017, des travaux d’urgence avaient été faits pour assurer la sécurité des visiteurs à la suite d’une inspection à en septembre 2016.
À ce moment, les travaux de restauration avaient été évalués à 6,5 millions $.
Le phare de Cap-des-Rosiers a été reconnu Lieu historique national le 11 juin 1973 et bâtiment du patrimoine le 31 mars 1994.