
Des parents dénoncent que 63 élèves de secondaire II n’ait pas de professeur titulaire en français à la Polyvalente Mgr Sévigny de Chandler.
« Depuis les trois dernières semaines, nos élèves n’ont aucun cours de français », dénonce Annie Tremblay, une mère qui déplore la question.
Selon ce que lui a rapporté son fils, entre cinq et six personnes ont défilé devant les élèves depuis le début de l’année scolaire.
« Nos enfants sont démunis, laissés à eux-mêmes. Certains ont des besoins particuliers et ont des plans d’intervention pour le français. On sait que le français est présent dans tous les cours. Ils sont hypothéqués dans tout leur parcours », ajoute Mme Tremblay qui se questionne sur les chances de réussite des jeunes à l’examen ministériel de la fin d’année.
« Ce que je demande en tant que parent, c’est d’avoir le plus rapidement possible quelqu’un qui soit mis en place pour la tâche », réclame la mère.
Au Centre de services scolaire René-Lévesque, on indique qu’il manque deux professeurs à l’école secondaire de Chandler pour compléter les effectifs de quelque 760 personnes enseignants sur son territoire.
« C’est un problème sérieux, important, et on souhaite le régler à plus court terme possible afin que nos élèves aient un enseignement de qualité et stable », mentionne le directeur général, Louis Bujold.
Sur la réussite scolaire des élèves, le directeur note que le début de l’année est une période importante mais relativise le tout alors que le calendrier compte 200 jours de classe.
« Je suis très confiant qu’on puisse placer des conditions pour qu’on puisse effectuer du rattrapage qu’on a pu avoir depuis le début de l’année », indique le directeur.
Pour les élèves qui avaient déjà un plan d’intervention en français ou des difficultés d’apprentissage, tous les intervenants impliqués mettront les efforts nécessaires.
« On a des effectifs de soutien à la réussite, un nombre plus important qu’il y a quatre ou cinq ans. Je suis confiant qu’en faisant bien notre travail collectivement, on peut bien supporter ces élèves », croit M. Bujold.
Le candidat péquiste de Bonaventure qui avait soulevé la question lundi midi dans un point de presse a rappelé que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, avait fait une promesse aux parents Québécois.
« Le ministre de la CAQ avait promis qu’il y aurait un enseignant dans chaque classe. Il a promis ça à la mi-août et on est plus qu’à la mi-septembre et il y a une soixantaine d’élèves qui n’ont pas encore eu un enseignant en français. La situation est inadmissible, inconcevable et déplorable », tonne Alexis Deschênes.
Il demande que Québec accorde une priorité à l’éducation et il constate que la CAQ n’a pas tenu sa promesse.
M. Deschênes suggère d’améliorer les conditions de travail des enseignants pour les attirer et les retenir.
« On propose 217 millions $ pour alléger la tâche des enseignants et réduire le nombre d’élèves par classe et comme ça, on pense qu’on pourra en retenir et en attirer de nouveaux », avance le candidat.
La réalité actuelle amène à la réflexion.
« Comme employeur, s’assurer d’avoir nos postes à temps complet, d’avoir des permanences plus rapidement. On aimerait que pour certaines universités, nos élèves en stage ne peuvent travailler à temps plein pour nous. Ces stages sont souvent assez longs. On va tenter d’assouplir les façons de faire. C’est ensemble qu’on va réussir à relever le défi. Nos jeunes méritent d’avoir un enseignement de qualité », croit M. Bujold qui suggère aussi dans une situation majeure d’utiliser la formation à distance, ce que ne permet pas présentement le ministère de l’Éducation.