Départ du PQ : Sylvain Roy s’explique

Après avoir annoncé son départ du Parti québécois vendredi, le député de Bonaventure explique que c’est en raison d’une relation devenue toxique au sein de la formation souverainiste que Sylvain Roy a quitté.

Le nouveau député indépendant a justifié pour la première fois lundi matin la décision de quitter vendredi.

« Je n’acquiesçais pas aux stratégies et aux différentes réflexions que le parti menait et je sentais depuis un certain temps qu’on essayait de me montrer la porte », explique l’élu.  

Comme l’indiquaient des sources vendredi, les derniers événements en lien avec la commission parlementaire chargée d’étudier le projet de loi 59 sur la réforme de la CNESST ont été la goutte qui a fait déborder le vase.

« Un discours que le chef [Paul Saint-Pierre-Plamondon] a eu avec des syndicats où il leur a dit que je n’étais pas l’homme de la situation. Il m’a jeté en dessous de l’autobus », image M. Roy.  

Le député devenu indépendant estime que la défense des intérêts des citoyens de Bonaventure plutôt que les positions du parti dans la circonscription ne plaisaient pas aux instances souverainistes.

« Je n’aurai plus à subir l’autorité de Paul Saint-Pierre-Plamondon dans ma vie politique », brave l’indépendant.

Ses collègues ont commenté vendredi du fait qu’il était devenu désagréable au caucus.

« Parce que je disais ce que je pensais et que je m’opposais à différentes stratégies comme par exemple l’approche du clientélisme », estime M. Roy.

À 16 mois des élections, l’élu n’a pas vraiment pris de décision sur son avenir politique, affirmant que ses chances d’être de nouveau candidat sont de 50-50.

Une photo publiée du député avec le premier ministre l’été dernier lors du passage de François Legault à Carleton-sur-Mer a provoqué des vagues : certains y ont vu un éventuel passage du côté de la Coalition avenir Québec.

Sylvain Roy affirme que ce scénario venait du PQ lui-même.

« Pour m’enlever de la crédibilité et me faire passer pour un vire-capot. »

Le député de Bonaventure est en désaccord avec la position de la CAQ sur le développement du territoire qui ne tient aucunement du développement des régions.