
La crise qui prévaut au bloc opératoire de l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts continue de susciter des réactions.
Le CISSS de la Gaspésie a réagi mardi à la suite de la sortie du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec qui indiquait lundi que des « enjeux médicaux » étaient à l’origine de la suspension du service depuis décembre dernier.
Dans un courriel, le CISSS écrit que « la situation qui s’est étirée sur quelques semaines est complexe. Comme mentionné par le président-directeur général, Martin Pelletier, lors de la dernière séance du Conseil d’administration du CISSS de la Gaspésie, l’établissement est en étroit contact avec le ministère de la Santé et des Services sociaux dans ce dossier, comme l’exige les situations de ruptures de services ».
Le CISSS ne souhaite pas commenter davantage les allégations du syndicat, ajoutant que le bloc opératoire et le département d’obstétrique sont maintenant ouverts.
Le CISSS ajoute « prendre au sérieux et analyser l’ensemble des allégations qui sont faites à l’égard des activités qui se déroulent dans son établissement afin d’assurer une offre de soins et services pérenne, stable et de qualité ».
L’organisation souhaite offrir un environnement de travail qui favorise l’attractivité et la rétention du personnel.
Par ailleurs, les élus de la Haute-Gaspésie sont attentifs à la situation.
Le maire de Sainte-Anne-des-Monts, Simon Deschênes, note que le dossier santé est dans ses priorités puisque l’hôpital n’a pas tous les services offerts dans d’autres établissements.
« On entend maintenant qu’il y a des enjeux médicaux. C’est une sortie qui vient du syndicat. Je n’ai nécessairement pas toutes les informations », déclare M. Deschênes.
« Je comprends [que M. Pelletier] ne peut pas tout dévoiler non plus lorsqu’il y a un processus en cours », ajoute le maire qui offre sa collaboration afin de maintenir des soins de qualité à Sainte-Anne-des-Monts.
Le préfet, Guy Bernatchez, est inquiet, tout comme la population qui questionne la situation.
« À un moment donné, il faudra aller au nœud du problème, trouver des solutions et régler le dossier une fois pour toute », lance le préfet.
« La bonne nouvelle : le service est fonctionnel, par la bande le service d’obstétrique est fonctionnel. Maintenant, il faut travailler pour le long terme afin qu’il n’y ait plus de rupture et garder ce service en Haute-Gaspésie », ajoute M. Bernatchez qui a confiance qu’une solution sera trouvée.
Le président-directeur général a déclaré publiquement jeudi dernier qu’il n’est pas question que l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts ne devienne « un gros CLSC ».
« Je pense qu’il faut lui laisser la chance de consolider les services existants. Il reste une tempête à traverser, mais tout ça s’inscrit dans la pénurie de main-d’œuvre », analyse le maire qui mentionne que les travailleurs étrangers vont aider à la situation.