COVID-19 : de plus en plus de cas actifs dans la région qui demeure l’une des moins touchées au Québec

La Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine se rapproche d’un record absolu au niveau des cas actifs.

Avec 54 nouvelles infections rapportées mercredi par la Direction régionale de la santé publique, 251 cas sont maintenant actifs, à 16 cas de la marque de 267 enregistrée le 12 octobre 2020.

Conséquence : la Santé publique n’a plus la capacité d’appeler l’entourage des gens testés positifs.

« C’est pertinent pour les cas. On veut se garder la possibilité d’appeler chaque cas pour les inviter à collaborer avec nous. On n’a plus la capacité d’informer les contacts », explique le directeur régional de la Santé publique, le Dr Yv Bonnier Viger.

Une équipe s’occupait des cas et une autre des contacts à la Santé publique. Les deux équipes qui comptent au total une vingtaine de personnes ont été fusionnées pour se concentrer sur les cas.

Ainsi, si une personne a été en contact avec un cas positif à la COVID-19, et considérée comme un risque élevé, elle doit s’isoler pour 10 jours.

Selon la Santé publique, un contact à risque élevé est une personne qui a été en présence d’un cas positif sans porter de masque et à l’intérieur, comme dans une fête par exemple.

Parmi les 54 cas rapportés mercredi, la MRC du Rocher-Percé compte à elle seule 23 infections, 10 aux Îles, huit dans Avignon, six sur la Côte-de-Gaspé, cinq en Haute-Gaspésie et deux dans Bonaventure.

La MRC du Rocher-Percé devient le point chaud de la pandémie en Gaspésie avec 421 cas actifs par 100 000 habitants, déclassant la Haute-Gaspésie qui avait ce titre mardi.

Rocher-Percé compte 72 cas actifs suivi de très loin par Bonaventure avec 40, 39 en Haute-Gaspésie et Avignon, 28 aux Îles et 23 sur la Côte-de-Gaspé.

Quelques éclosions sont en cours dans Rocher-Percé, Avignon et en Haute-Gaspésie, mais la situation demeure sous contrôle.

« Ce n’est pas de grosses éclosions. Rien pour appeler sa mère. On en a déjà eu des beaucoup plus importantes antérieurement », note le Dr Bonnier Viger qui souligne qu’un cas positif contamine rapidement l’ensemble des membres de la maisonnée.

« C’est ça qui fait la grosse différence », note le médecin.

Cinq guérisons s’ajoutent. La personne hospitalisée depuis le 24 novembre a quitté l’hôpital, mais un patient a été admis.

Au CISSS de la Gaspésie, 27 personnes ont testé positives dont 11 seulement dans le réseau local de santé de Rocher-Percé.

On compte aussi 34 personnes en retrait préventif réparties de façon égale dans les quatre réseaux locaux.

Pour le moment, pas question de faire travailler ces gens-là, malgré l’annonce du ministre de la Santé plus tôt cette semaine.

« Ce n’est pas l’orientation du CISSS de la Gaspésie. On n’en est pas rendu là. La prévention des infections continue de faire son travail. On ne dit pas qu’on se rendra là, mais ce n’est pas notre situation », souligne la présidente-directrice générale du CISSS, Chantal Duguay.

Les employés en place ont pu bénéficier de quelques jours de congé, mais sur des périodes moins grandes qu’espérées.

Aucun délestage n’est toujours requis dans la région.

Le bilan pour décembre est maintenant de 322 cas, dont 258 depuis le 21 décembre.

Malgré ces chiffres impressionnants, la région se classe 16e sur 17 au chapitre des cas actifs.

Avec un taux de cas actifs de 290 par 100 000 habitants, seule la région du Nord du Québec fait mieux avec 195 cas actifs par 100 000 habitants, selon les données de l’Institut national de la santé publique du Québec.

La province enregistre un autre record avec 13 149 infections et 804 hospitalisations.