Au tour du PQ de réclamer des actions rapides en transport aérien

Le Parti québécois estime à son tour que les régions ne peuvent se permettre d’attendre deux autres années avant que des solutions soient mises en place par Québec dans le dossier du transport aérien.

Réagissant aux propos de l’adjoint parlementaire de la ministre des Transports et député de René-Lévesque qui disait plus tôt cette semaine qu’il se donnait deux ans pour atteindre des résultats qui répondront aux attentes de la population, le porte-parole péquiste en matière de Transports et représentant des Îles-de-la-Madeleine veut des actions maintenant.

« C’est inconcevable qu’on se donne deux ans pour agir alors qu’on a déjà perdu les deux dernières années avec pleins de propositions qui avaient été déposées au Groupe d’intervention en transport aérien  et qui ont été mises de côté pour proposer les billets à 500 $, une formule qui ne fonctionne pas », tonne Joël Arseneau.

Selon lui, l’état de situation est catastrophique au Québec, demandant au passage la convocation du comité permanent sur le transport aérien rapidement.

Il rappelle les propositions mises de l’avant lors du Forum sur le transport aérien.

« Il faut augmenter l’offre. Il y a des municipalités, des MRC, des aéroports qui ont dit être prêts à mettre en place un service pour répondre aux attentes de la population. Je pense que c’est une voie à explorer de près », mentionne le député madelinot qui souligne que la fiabilité et la fréquence du service causent problèmes.

Il cite aussi des propositions de coopératives et se dit prêt à écouter les transporteurs s’ils ont des solutions à proposer.

« Il faut que le transport s’améliore si on veut le développer et si on veut ramener les gens au transport aérien en les convainquant que le service est efficace, fiable et abordable », analyse l’élu qui a de la difficulté à acheter les arguments de manque d’appareils ou de pilotes.

« Il faudrait qu’on me le démontre si on est capable d’être attractif et un plan d’affaires qui se tient. Je ne crois pas que les appareils soient disparus avec la COVID et les ressources humaines non plus. S’il faut stimuler la compétitivité entre les entreprises pour s’assurer qu’on offre des conditions avantageuses, c’est le nerf de la guerre. Nous, on ne peut pas se croiser les bras et attendre que la situation se résorbe », avance le péquiste.

C’est pourquoi le comité doit être convoqué pour faire un tour complet de la situation.

« Il y a un défi pour tout le transport aérien à travers le monde, mais la situation du Québec est particulière : l’étendue du territoire, les dessertes, les aéroports qui ont toujours été desservis et populaires et aujourd’hui, qui ne le sont pas adéquatement. On doit connaître la situation actuelle, les enjeux, les obstacles et voir les opportunités si on veut régler la situation, mais ça ne va pas se faire tout seul. Le gouvernement doit faire preuve de leadership », conclut l’élu qui est un utilisateur régulier du transport aérien entre les îles et Québec.